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Feuillet n°45

HAÏTI-PRESENCES

 

Feuillet d’information de l ‘association Haïti-Présences  (loi 1901)

44 rue Lambrecht

59500 DOUAI

tel : 03.27.86.94.87 —- Courriel : contact@haitipresences.fr

site Internet    :    http://www.haiti-presences.fr/

 N° 45   -  janvier  2013

EDITO :

Une nouvelle  année s’ouvre…

 

L’année 2012 s’achève, année difficile pour nos amis Haïtiens confrontés aux difficultés politiques, économiques, aux cyclones, au choléra…

 

Nous aurons l’occasion d’évoquer cette situation lors de l’assemblée générale de février prochain. Pourtant aujourd’hui , en cette période de vœux, nous ne  voudrions retenir que des raisons d’espérer.

Lorsque des enfants en domesticité peuvent s’échapper de leur quotidien pour découvrir la joie de lire et d’écrire, lorsque des étudiants parviennent au terme de leurs études avec succès, lorsque des prisonniers ne se sentent plus abandonnés, lorsque des sinistrés du séisme retrouvent un toit…Nous avons des raisons d’espérer.

2013, une nouvelle année s’ouvre… Elle sera encore difficile, certes,  mais gardons au cœur cette conviction qu’un monde meilleur est possible et continuons à agir pour pouvoir soutenir les projets mis en œuvre par les sœurs de la Ste-Union en Haïti.

 

Bonne Année à chacun d’entre vous et merci pour votre générosité et votre soutien.

Jean DANQUIGNY

Haïti, l’oubliée !

Dans l’hebdomadaire « La Croix », Pierre de Charentenay écrivait le mercredi 21 novembre 2012 : « Le même ouragan SANDY a ravagé successivement les côtes de Haïti et celles des Etats-Unis. Un même phénomène, avec pourtant deux traitements très différents sur les télévisions et les radios (…)

L’auditeur a été informé heure par heure de l’avancée du cyclone sur la mégalopole New-yorkaise, des préparatifs pour l’affronter, des conséquences pour le métro, des tunnels inondés, des queues aux pompes à essence, vols d’avion annulés (…)

Mais sur les Caraïbes et Haïti, à peine quelques flashes…

Or la situation en Haïti était tout à fait catastrophique : SANDY  a anéanti près de 70 % des cultures dans une grande partie du pays. Les récoltes à venir seront maigres, notamment dans le Sud. Des routes et des ponts ont été détruits empêchant les secours…Ces inondations ont produit de graves dégâts dans les camps de toile qui abritent encore 400.000 personnes – suite au tremblement de terre de 2010 . A ceci s’ajoutent les ravages du choléra disséminé une fois de plus par l’eau qui a envahi les terres. »

 

Pourquoi cette différence de traitement journalistique ?

Et l’éditorialiste d’expliquer qu’il est préférable de montrer la toute puissante Amérique prise dans un film catastrophe dû à des phénomènes naturels exceptionnels – chacun sachant d’ailleurs que les Américains se sortiront sans peine des ennuis qui leur tombent dessus. « Il est facile de compatir à une détresse momentanée. »

En revanche, à quoi bon montrer les Haïtiens , une fois de plus, confrontés à l’extrême misère, à la pauvreté sans nom, à quoi bon montrer un pays qui n’en finit pas d’essayer de se reconstruire ?

« La souffrance haïtienne est dérangeante, lassante à l’écran puisqu’elle perdure…les images étant toujours les mêmes … »

A nous, petite association, liée à ce pays meurtri mais ô combien attachant, de relayer l’information sans relâche. A nous d’être présents aux côtés des Haïtiens, qui forcent notre admiration tant ils affrontent dignement l’adversité. A nous de dire l’abnégation de nos partenaires, qui, sans faille, tentent d’améliorer la vie des hommes et femmes là-bas .

 

Toujours des suites de l’ouragan SANDY

Depuis le passage de l’ouragan Sandy, à la fin novembre , la rivière « Lastique », qui n’a pas regagné son lit, continue d’inonder les terres habitées de « Pays Pourri » proche de la capitale. Trois localités surpeuplées ont été très touchées, beaucoup de maisons endommagées.

C’est une zone où de nombreuses familles font de l’élevage de chèvres ou de bovins…C’est la désolation, comment trouver à nourrir les animaux alors que  les plantations sont ravagées par les eaux ? De plus, la rivière « Lastique » se jette dans un étang saumâtre qui gonfle et menace dorénavant d’autres villages. La plupart des familles ont dû quitter les lieux, les récoltes de mais, patates, canne à sucre sont foutues, irrémédiablement gâchées par le sel.

 

A noter de belles réussites

Ainsi, dans le cadre du programme baptisé « Chimen Lavi » (chemin de vie) des paysans ont exposé leur production à la foire de Hinche : Carottes, pois(haricots), choux, canne à sucre, betteraves, persil… « Alors que toute une partie du pays a vu sa production noyée sous les eaux de SANDY, il est essentiel d’encourager encore et toujours les petits paysans », témoignait un ingénieur-agronome, « les légumes étant une source directe de subsistance et de revenus ».

A l’occasion de cette foire, les techniciens ont expliqué leur  manière de produire leur propre engrais naturel notamment avec des déchets organiques -une technique à la portée de tous.

Seule pierre d’achoppement : le très mauvais état des routes qui empêche les paysans d’acheminer les légumes à temps sur les marchés avant que ceux-ci ne périssent.

 

Que fait l’Europe ?

La Commission Européenne veut modifier la carte des pays bénéficiaires de ses fonds pour la période 2014-2020. Elle propose aux Etats membres de concentrer l’action sur les pays les plus pauvres : les nations subsahariennes, l’Afghanistan, Haïti, le Timor-oriental.

Elle propose de ne plus financer de programme dans les Etats émergents. Seront exclus de la liste : l’Argentine, le Brésil, le Mexique, la Malaisie, la Thaïlande, l’Iran, l’Inde, l’Indonésie et bien sûr la Chine. Ces pays ne devraient plus recevoir de subventions.

 

3 ans après le séisme, que devient Port au Prince ?

3 ans après le tremblement de terre, 400.000 personnes vivent encore sous tentes, signale OXFAM, et sont souvent logées dans des abris appelés« shelters » de véritables poulaillers avec moins de 25 mètres carrés pour une famille de 4/5 personnes sans compter les proches de la famille élargie, soit plutôt effectivement 8/10 personnes !

En plus de la difficulté de vivre dans ces conditions précaires, promiscuité, manque d’eau potable, inexistence d’un vrai réseau d’assainissement…les habitants vivent maintenant dans l’incertitude, le stress et l’angoisse d’expulsion forcée.

Il faut en effet reconstruire sur les terrains occupés. Mais les habitants ne sont pas consultés. Des matériels lourds débarquent et forcent les occupants à vider les lieux sans aucune politique de relogement. C’est pourquoi la situation est très tendue sur Port au Prince.

Dernière minute

Dans un court message, Sœur Jean-Jo nous dit qu’une « Kay » près de leur maison a pris feu. Il n’y a pas de victimes mais ces gens n’ont plus rien. Grâce à Haïti-Présences, elle a pu leur apporter une aide. En effet, dans son budget prévisionnel, elle demande toujours un peu d’argent pour les coups durs qui peuvent arriver dans l’année. Elle remercie une fois de plus chaleureusement tous les généreux membres de l’Association.

 

Activités de l’association en 2013

– Assemblée générale :

vendredi 8 février 2013 ; 18h 30 à l’école Notre-Dame, rue de Twickenham à Douai–  face aux Grands Garages Renault.

– Conférence :

« La mer, source d’inspiration des peintres haitiens »

Date à préciser      20h au Parloir de l’Instituion St Jean de Douai

– Chasse au trésor :

Dimanche 5 mai 2013 de 15h à 17h au Parc Bertin de Douai

– Concours d’Arts Plastiques—réalisation au choix

sur le thème de  « L’Union fait la force »

Envoi des œuvres début mai, 44 rue Lambrecht à Douai

Proclamation des résultats

lundi 13 mai 2013 à 17 h 30 dans la salle de l’Hippodrome de Douai

 

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